Ouvrir une librairie-galerie dans une petite ville, c'est un pari, que nous avons voulu relever, pour l'amour des livres et de l'art contemporain.Nous voulons que ce soit un lieu vivant, d'échanges, de convivialité, où il se passe toujours quelque chose...
 
48 rue du Général de Gaulle
95430 Auvers-sur-Oise
 
du mardi au dimanche
 
de 9h30 à 19h30 sans interruption
 
Tel : 01 30 36 82 77
 
mail :
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Naissance du premier foyer artistique
Accueil
En 1860, Daubigny fait l’acquisition d’un terrain à Auvers-sur-Oise.
Il sollicite le peintre architecte Oudinot, son ami, pour dessiner les plans de sa Maison-Atelier. Au départ la maison est prévue pour avoir deux étages. Des pièces à vivre seront aménagées sur trois côtés de l’atelier. Ce dernier sera ouvert sur l’extérieur grâce à une grande baie vitrée.
 
 
Il annonce à son ami peintre Henriet : « J’ai acheté à Auvers un terrain de 30 perches tout couvert de haricots et sur lequel je planterai quelques gigots si vous venez m’y voir, sur lequel on est en train de me bâtir un atelier de 8 mètres sur 6, avec quelques chambres autour, ce qui me servira, je l’espère pour le printemps prochain. Le père Corot a trouvé Auvers très beau et m’a bien engagé à m’y fixer une partie de l’année. »
 
La maison est construite en 1861. Elle n’a finalement qu’un seul étage. La partie de l’atelier émerge de la bâtisse, car cette pièce ne fait pas moins de 7m50 de haut sous faîtage. La cuisine, l’entrée et la salle à manger dominent un beau  jardin fleuri face aux frondaisons du Château dans le quartier des Vallées. 
 
Le premier foyer artistique d’Auvers prend vie.
Inscrite avec le jardin à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1991, achetée par le Conseil général du Val-d’Oise en 1996, la maison a ouvert ses portes au public en 2003, année du 150ème anniversaire de la naissance de Vincent van Gogh.
 
La collection de peintures et de gravures du médecin a été dispersée mais les papiers peints anciens portent encore la marque des accrochages passés et la presse à bras du docteur Gachet, vendue en 1943, y a repris sa place grâce à un prêt.
 
Dans l’intimité des petites pièces de cette haute bâtisse, la scénographie, subtile et presque imperceptible, se veut une évocation de ce passé, à travers la matière des choses, le rapport entre les couleurs et la présence de certains objets.
 
Le ministère de la culture a attribué le label maison des illustres au site en 2017.
 
 
Le docteur Paul Ferdinand Gachet
 
Paul Ferdinand Gachet naît le 30 juillet 1828 à Lille, dans une famille de la moyenne bourgeoisie. Refusant d’adopter la carrière de son père dans l’industrie lainière, il s’inscrit en 1848 à la Faculté de Médecine de Paris. Après avoir travaillé à la Salpêtrière avec des malades mentaux, il soutient une thèse titrée Étude sur la mélancolie à l’Université de Montpellier, et prête le serment d’Hippocrate en 1858.
 
Dans ses cabinets parisiens de la rue Montholon puis au 78, rue du Faubourg Saint-Denis, il pratique une médecine éclectique, mêlant allopathie et homéopathie. Simultanément, il fréquente les ateliers d’artistes, reprend le dessin et la peinture auxquels il s’adonnait dans son adolescence, s’initie à la gravure. Il échange volontiers une consultation contre une toile, une gravure, un billet de concert ou une place au théâtre.
 
C’est en venant chez un ami que le docteur Gachet découvre Auvers-sur-Oise. Il est séduit par le caractère pittoresque de ce village fréquenté par de nombreux peintres. La ligne de chemin de fer, inaugurée le 14 juin 1846, le met à une heure de Paris. La maison des époux Lemoine est à vendre et, soucieux de la santé fragile de son épouse, il s’en porte acquéreur le 9 avril 1872.
 
Membre assidu de la Société des Éclectiques, il fréquente les dîners Lamarck institués en l’honneur du naturaliste et les dîners du Rouge et du Bleu, qui rassemblent des critiques d’art et des artistes. « Toujours par monts et par vaux, d’une activité extraordinaire, il mène tout de front ; ses consultations en son cabinet et sa peinture, l’homéopathie et l’allopathie, la littérature et la pêche à la ligne, sans compter l’éducation de ses enfants... » (Paul Alexis, Le Cri du Peuple, août 1887).
 
Camille Pissarro, qui vit à Pontoise, est un des premiers visiteurs du docteur Gachet, qui est son médecin de famille. Les deux hommes se connaissent bien et le peintre lui présente Paul Cézanne, Armand Guillaumin. Sur les conseils de celui-ci, la lucarne de l’atelier aménagé dans le grenier où tous s’adonnent à la gravure est déplacé au nord, pour obtenir une meilleure lumière.
 
En 1890, Gachet accueille Vincent van Gogh, qui réalise chez lui plusieurs tableaux et son unique eau-forte : l’Homme à la pipe, Portrait du docteur Gachet. 
 
À partir de 1891, lui-même expose au Salon des Indépendants, d’abord sous son nom puis sous le pseudonyme de Paul van Ryssel, avec Georges Seurat, Paul Signac ou Odilon Redon.
 
 
La maison et son jardin
 
Conforme à l’image qu’en a donnée Paul Cézanne dans La Maison du docteur Gachet (Yale University Art Galley, New Haven, Connecticut, États-Unis), la maison blanche à trois niveaux, coiffée d’un toit en tuiles plates, regarde la vallée de l’Oise, plein sud.
 
Du haut des terrasses du jardin, bordées de vieux buis et retenues par des murets de pierres, s’offre une échappée sur les toits rouges du village. Des tilleuls ombragent la cour, un atelier troglodytique est creusé dans la falaise calcaire, une autre cavité ouvre sur un cirque aux parois abruptes tapissées de clématites sauvages, de lierre et de lianes.
 
 
 
Le jardin apparaît dans trois tableaux de Vincent van Gogh conservés à Paris, au musée d’Orsay. Dans le jardin du docteur Paul Gachet, le peintre représente des espèces d’allure méditerranéenne — des thuyas interprétés en cyprès, un yucca qui devient aloès —, secouées sur un ciel tourmenté par les bourrasques d’un vent aussi violent que le mistral.
 
Il en propose une vision apaisée et transfigurée par la silhouette virginale de Mademoiselle Gachet. Coiffée d’un chapeau de paille, vêtue d’une robe légère, Marguerite à 20 ans est à l’image des vagues de fleurs blanches aux feuilles gris bleu qui l’entourent.
 
Troisième indice, la fleur de digitale que tient le médecin dans son plus fameux portrait. La pharmacopée de l’homéopathie, à laquelle il s’interessait, a guidé la restauration du jardin, où poussent l’aconit et la belladone, le cassis et la grande chélidoine, à côté du chrysanthème et du dalhia chers à Cézanne, de la marguerite, du souci et de l’heuchère, ou "désespoir du peintre".
 
 
Informations pratiques
 
Maison du docteur Gachet
78, rue du Docteur-Gachet — Auvers-sur-Oise
01 30 36 81 27
 

Horaires d’ouverture : du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h30
Haute saison (jusqu’au 05/11/2023) : du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h30 (dernière entrée à 18h00)
Basse saison : jeudi, samedi et dimanche de 10h30 à 18h00
Tarifs :
-    Entrée tarif plein : 3,00€
-    Entrée tarif réduit : 2,00€ (enfants 7-17 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires de minimas sociaux, personnes en situation de handicap, enseignants, habitants de Auvers-sur-Oise, groupes de + de 10 personnes)
-    Entrée gratuite : enfants de moins de 7 ans, guides-conférenciers, professionnels du tourisme, journalistes culture (carte année en cours), accompagnateurs du champ médico-social

Informations et billetterie : 01 30 36 81 27 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 
La maison du docteur Gachet est un site du Conseil général du Val-d’Oise.
La Galerie municipale d’Art contemporain accueille les expositions organisées par le collectif d'artistes Grap's en lien avec le service culturel de la minicipalité. Elle se situe à l’intérieur de la cité des artistes :
 
 
Galerie municipale d’Art contemporain
 
5 rue du Montcel - 95430 Auvers-sur-Oise
 
La Galerie d’Art contemporain d’Auvers-sur-Oise est ouverte les samedis, dimanches et jours fériés de 10h30 à 12h30 et de 14h à 17h30
(ouverture en semaine uniquement pour les groupes sur réservation à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. )

Propriété de la ville depuis 2013, ce charmant manoir du XVIIe siècle est consacré à la compréhension du pré-impressionnisme et des mouvements artistiques qu’il a fait naître.
Plus de mille œuvres constituent ses collections, la plus importante d’entre elles, exposée en permanence au rez-de-chaussée, présente les peintures, dessins et gravures de Charles François Daubigny (1817-1878), l’un des pères fondateurs de l’Impressionnisme.
Depuis le 15 décembre 2020, le musée Daubigny est Musée de France. Par cette appellation, octroyée par le Ministère de la Culture, l’Etat reconnait l’intérêt public de ses collections, de ses expositions et de sa médiation culturelle.    

Manoir des Colombières - Rue de la Sansonne
Ouverture toute l’année
De septembre à juin : du mardi au vendredi de 14h à 17h30 - samedi, dimanche et jours fériés de 10h30 à 12h30 et de 14h à 17h30
Juillet-Août : du mardi au dimanche et jours fériés de 10h30 à 12h30 et de 14h à 17h30
Visites guidées sur réservation pour scolaires et groupes
01 30 36 80 20

 
 
 
Musée ouvert toute l’année (fermeture le lundi)

De septembre à juin:

Du mardi au vendredi de 14h à 17h30

Samedi, dimanche et jours fériés de 10h30 à 12h30 et de 14h à 17h30

De Juillet à Août:

Du mardi au dimanche et jours fériés de 10h30 à 12h30 et de 14h à 17h30.