Petite Rétrospective de Bernard VERCRUYCE

Tous les samedi et dimanche de 14h à 18h au chateau de Grouchy

Vernissage le 7 mars à 19 heres

PRÉFACE RETROSPECTIVE BERNARD VERCRUYCE

Un jour, ou plutôt un beau jour, Bernard Vercruyce rencontra sa muse, enfin ses muses. Sous leur charme, il fit comme Pygmalion avec Galatée : il leur donna vie. A partir de ce moment il consacra son art aux chats ! Sous ses pinceaux, ils se firent chatoyants, chamarrés et chaleureux.

Bernard Vercruyce les emmène dans son univers tendre et végétal. Ce ne sont pas les chats impériaux de l’Egypte antique, ni les chats de ferme des Frères Le Nain (« La famille heureuse » 1642), ni les chats baudelairiens de Manet (Olympia 1863) ou de Courbet (L’atelier du peintre 1855), ni, bien sûr le chat cubiste « saisissant un oiseau » de Picasso (1939) … Ses chats sont inscrits dans une nature généreuse et luxuriante où le raffinement le dispute à la grâce.

Ils deviennent les jardins mêmes du peintre. A travers leur pelage, nous suivons des allées courbes alternant entre lumière et ombre, dans lesquelles le chat se fait fleur, lys ou marguerite. Il en a la finesse et la beauté, s’intégrant avec bonheur dans tous les paysages.

Nous traversons les neuf vies et plus de tous les chats dans ses tableaux. Face à l’arche de Noé, sur les chapiteaux d’une civilisation antique, sur les toits de zinc, sur un bateau (pourtant ils n’aiment pas l’eau), ou encore entre panda et kangourou, ces petits félins nous ravissent, nous renvoyant l’image d’un monde paisible et heureux, loin du fracas de nos sociétés.

Chat en majesté sans aucun doute, mais dans l’éclat de leur simplicité rayonnante. Principalement chats de gouttière, ils trônent dans leur beauté naturelle pour notre plus grand plaisir.

La contemplation de ses œuvres crée en nous un sentiment de bien-être et de volupté. La beauté est à nos côtés et nous renvoie à une forme de sagesse.

Que l’artiste en soit remercié.

On peut, sans aucun doute, dire que les chats habitent l’imaginaire de Bernard Vercruyce, on pourrait même penser que les belles moustaches qu’il arbore sont un hommage à toutes ses muses.

Nathalie Kaufmann, historienne d’Art.

- (« Les couleurs du désir », « De la Loge à l’Atelier » aux éditions Toucan. - « Elles ont osé » aux éd Glénat).