Mesdames , Messieurs ,

 

Dans le cadre du 72 ème anniversaire de la libération d’AUVERS/SUR/OISE et de BUTRY-SUR-OISE son hameau pendant la seconde guerre mondiale, je pensais évoquer les bombardements alliés que nous avons subis en raison de la présence de 3 ponts, deux ferroviaires de valeur stratégique , le  pont de STORS sur lequel circulaient les trains de Persan Beaumont à PARIS-Nord par ERMONT et le second au hameau de Chaponval (ligne CREIL-PONTOISE). Le troisième , était le pont routier entre AUVERS et MÉRY/SUR/OISE .

Quelques informations relatives aux bombardements

Le 24 août 1940, la luftwaffe bombarde Londres ; le 26 août 1940 la Royale Air Force (R.A.F) réplique en bombardant Berlin. A la mi mai 1942 l’ U.S.A.A.F (U.S Air Force) est arrivée au Royaume Uni et effectue des raids à travers la manche contre l’Allemagne.

Par ces bombardements sur l’Allemagne, les alliés espéraient hâter l’issue de la guerre tout en détruisant le dispositif militaro-industriel du REICH et les britanniques pensaient ainsi saper le moral des civils allemands. Les alliés comptaient aussi contraindre la luftwaffe à combattre au dessus de son propre pays et anéantir sa chasse. L’aviation alliée engagea également une offensive contre les installations pétrolières allemandes.

Début 1943, lors d’une conférence à CASABLANCA, les alliés décidèrent de se partager le travail relatif aux bombardements . Les américains et l’U.S Air Force bombarderaient le jour , les anglais et la Royale Air Force la nuit.

A l’approche du débarquement de juin 1944, il fut nécessaire, par une campagne de désinformation , d’égarer les allemands sur son lieu. Après le débarquement en Normandie l’aviation alliée agira pour empêcher les allemands d’y transférer le reste de leurs forces et de leur matériel pour s’y renforcer. Avec le concours de la Résistance les bombardements , les sabotages de voies ferrées et la destruction des ponts s’amplifièrent.

Les armes secrètes (V1 puis V2 ), que les allemands fourbissaient, obligèrent les bombardements des sites de construction dispersés et enterrés (RILLY-LA-MONTAGNE (Marne), NUCOURT (Seine et Oise -Nord ) et SAINT -LEU-d’ESSERENT (Oise) .

C’est l’U.S Air force (8 ème U.S.A.A.F) qui, fin juin 1944, bombardera en premier avec ses B 24 SAINT –LEU d’ESSERENT. Mais les britanniques poursuivront les représailles à ces tirs de missiles qui ont frappé LONDRES .

La nuit du 4 au 5 juillet 1944, la Royale Air Force attaque à son tour le même site avec 246 bombardiers, des Lancaster du Groupe 5, des avions éclaireurs du groupe 6 .Le 207 ème squadron participera au raid avec 15 avions. La chasse allemande abattit 13 avions dont 2 du 207 ème squadron .

Le 07 juillet 1944, 221 avions, principalement des Lancaster dont 16 du 207 ème squadron ainsi que des avions éclaireurs se sont envolés à 22h47 de la base aérienne anglaise de SPILSBY pour bombarder les carrières à SAINT LEU D’ESSERENT où les allemands stockent des V1. C’est ainsi que le Lancaster LM 129 immatriculé EM-Y se trouve aux premières heures du 8 juillet en approche de la rivière l’Oise qui sert de point de repère pour aboutir à sa cible.

Les conséquences de son crash pour l’équipage et des auversois sont rappelées ci-dessous :

Le Lancaster est à hauteur d’AUVERS.SUR.OISE lorsque deux chasseurs de nuit allemands, dont l’un certainement basé à CORMEILLES en VEXIN, le prennent en chasse et ouvrent le feu, endommageant l’appareil qui s’écrasera au sol avec 3 aviateurs qui sont tués . Les 4 autres membres d’équipage qui se trouvaient à bord ont sauté en parachute et sont recueillis (L’Officier Arthur GILBY (bombardier) et les sergents Peter PHELPS, mécanicien, Kenneth WARD, navigateur, et Jack FISHER opérateur radio, seront hébergés par des habitants la famille PODGORNY d’HEROUVILLE, Mme DUSSAUTOY de BUTRY/SUR/OISE et Jacques MEYER de LABBEVILLE. Vivants ils vont connaître des sorts différents. PHELPS arrêté par un faux membre d’un réseau d’évasion , livré à la gestapo, interné à FRESNES prendra la direction du camp de BUCHENWALD puis de SAGAN et sera libéré. WARD fait prisonnier sera interné dans un stalag allemand à BAHKAU-KREULBERG , il recouvrera la liberté. FISHER sera découvert par jacques MEYER qui le conduira le 31 juillet 1944 à PARMAIN chez Georges DINOT, épicier qui sauvera 79 aviateurs alliés. Ce ne fut pas le cas de FISHER qui retrouvera WARD mais ils seront capturés.

Le pilote , l’officier Charles STAMP et les 2 mitrailleurs, les sergents Gérard SEDDON et John MARWOOD , âgés respectivement de 22 et 20 ans, sont tués ; le corps d’un seul d’entre eux est immédiatement découvert, un autre le sera le 26 juillet dans le champ de blé lors de la moisson, le dernier ultérieurement.

Le premier corps sera inhumé au cimetière d’AUVERS –SUR-OISE lors d’une cérémonie organisée par la résistance locale et son chef le Capitaine DUFIL le lundi 14 juillet 1944.

Une pancarte sur laquelle sont peints les drapeaux français, anglais , américain et russe , portant la mention « Honneur aux morts pour la liberté « sera apposée » sur une composition de fleurs .

Le maire ,Mr MAURAGE étant alité, des auversois rendront ainsi hommage aux aviateurs de la R.A.F.

Mais une femme, Olga SIMON, d’origine autrichienne, qui était - secrétaire à la kommandantur d’Enghien -les-Bains, installée depuis août 1940 au 171 Route de Saint Leu , qui avait à Auvers un ami répondant au nom de PONS, a dénoncé les faits à l’occupant et la gendarmerie allemande , le 19 juillet 1944, a procédé à l’arrestation du personnel communal puis est à nouveau, intervenue suspectant d’autres habitants.

Jean BOUET, horticulteur qui a fourni les fleurs, Gaston CHATELIN, peintre qui a réalisé la pancarte, Jules HÉRON Secrétaire de la Mairie, Fernand JACLAIN, appariteur de la commune et Lieutenant du réseau de Résistance Vengeance du Groupe France Combattante et Maurice LACHOQUE, Lieutenant du Corps des Sapeurs-Pompiers d’AUVERS, qui avait revêtu son uniforme pour la cérémonie, sont interrogés à la kommandantur d’Enghien-les Bains puis transférés à la prison du Cherche-midi à PARIS.

 

Dans les archives de la mairie d’AUVERS/SUR/OISE figurait le compte rendu relatant les faits , reproduits ci-dessous :

 

« Le 19 juillet 1944 à 14h15, un lieutenant de la Feldgendarmerie accompagné de deux gendarmes allemands, mitraillettes au poing, entrèrent dans le bureau de la Mairie d’Auvers sur Oise où se trouvaient le secrétaire :  Mr Héron jules, le Garde-appariteur : Mr Jaclain Fernand ainsi que deux employées : Mmes Dupuis Raymonde et Villeret Odette.

Après avoir interrogé brièvement séparément chaque employé sur une cérémonie qui s’était déroulée au cimetière d’Auvers le 14 juillet sur la tombe d’un aviateur américain , ils les firent sortir sous la menace de leurs armes et monter dans une voiture automobile en stationnement devant la porte. Seule Mme Dupuis fut laissée au bureau.

Dans la voiture se trouvait une pancarte en bois sur laquelle avaient été peints les 4 drapeaux français , anglais , américain et russe, ainsi que les mots « Honneur aux morts pour la Liberté » Cette plaque était celle qui avait été posée parmi les fleurs sur la tombe de notre allié.

Pendant tout le trajet jusqu’à Enghien les bains , ce fut des railleries et des injures au sujet de l’arrivée prochaine des troupes anglaises et américaines .

Dans la cour de la Feldgendarmerie, le Lieutenant fit porter la pancarte par Mr Héron,et fit monter les 3 inculpés ainsi jusqu’au premier étage sous les rires des gendarmes présents (N.D.L.R : La feldgendarmerie se trouvait au 179 route de Saint Leu à Enghien-les-bains actuellement Avenue de la Division Leclerc).

Là les interrogatoires séparés commencèrent. Il s’agissait pour eux de connaître qui avait organisé une quête ; pour garnir la tombe du soldat américain et surtout, point capital, qui avait commandé et exécuté la fameuse pancarte. Une dénonciation très exacte des faits qui s’étaient déroulés le 14 juillet au cimetière d’Auvers leur avait été communiquée.

Leurs différents questionnaires envers Mme Villeret fut rempli de menaces d’emprisonnement , de fusillade , etc.. et même à la seconde interrogation elle fut gratifiée de deux gifles magistrales dont elle porta les traces plusieurs jours , en voulant continuer à nier qu’une quête avait été effectuée par l’appariteur sous la directive du secrétaire alors qu’eux- mêmes l’avaient avoué.

Dans la soirée 5 voitures et une camionnette de la feldgendarmerie vinrent à nouveau à Auvers pour y procéder à de nouvelles arrestations.

Ce fut d’abord Mme Dupuis qui fut tirée brutalement de son lit, eut à peine le temps de s’habiller et fut ensuite maltraitée et giflée en cours de route ( des traces apparentes de ces agissements lui restèrent également pendant plusieurs jours).

Ensuite ce fut Monsieur Bouet jean, le fleuriste qui avait garni la tombe , puis M.Chevalier menuisier qui avait fourni le bois pour la pancarte, M. Chatelin Gaston, qui avait peint le panneau, M. Lachoque Maurice , Lieutenant des pompiers qui était porté également sur la dénonciation comme s’étant rendu à la manifestation en uniforme ,ainsi que Monsieur Duquenoy Raoul , un autre peintre de la commune. Et toutes ces arrestations en pleine nuit et sous la menace des armes. Les six voitures rentrèrent à Enghien vers 2 heures du matin.

Là Mme Dupuis fut mise dans une pièce à part avec Mme Villeret. Elles ignorent ce qui se passa au cours des différents interrogatoires des inculpés. Elles entendaient seulement par moments les voix élevées des allemands et des coups.

Puis vers 4 heures, le chef allemand vint les trouver en leur disant qu’il avait appris tout ce qu(‘il voulait savoir, que tous avaient avoué et qu’elles deux subiraient un dernier interrogatoire comme témoins vers midi et qu’elles seraient libres ensuite , leur participation lui paraissant insignifiante.

M.M Chevalier et Duquesnoy furent libérés dans les premières heures de la matinée ayant été reconnus complètement en dehors de l’affaire.

Il fut impossible à Mme Dupuis et Villeret de revoir leurs collègues. Elles les aperçurent simplement en attendant leur interrogatoire lorsqu’ eux-même allaient à tour de 

rôle dans une autre pièce.

Tous leur firent signe qu’ils avaient été battus à coups de poings et Monsieur Héron portait une grande traînée de sang sur sa blouse, Monsieur Jaclain lui, avait des 

menottes, et paraissait avoir été fort maltraité.

Depuis ce 20 juillet , il fut impossible de revoir ces 5 malheureuses victimes .Ils furent d’abord transférés à Versailles puis ensuite au Cherche-midi où leur familles après 15 jours de vaines tentatives , purent enfin leur faire remettre un petit colis de linge. Puis le 16 août, ce fut leur départ pour une destination inconnue.

Ce départ fut appris à leurs familles par un prisonnier du Cherche-midi qui lui, fut libéré quelques jours plus tard et dit que lors de l’avance des troupes alliées, les prisons de Paris furent évacuées et que nos 5 malheureux furent condamnés sans jugement à la déportation.

Depuis, aucune nouvelle sur leur sort n’a pu nous être communiquée.

« Auvers sur oise le 3 octobre 1944 »

 

Effectuant des recherches au sujet d’un autre auversois déporté , Mr Maurice HINEUX né dans notre commune le 11 janvier 1904, je m’intéresse à une liste de la Fondation pour la mémoire de la déportation concernant une commission DORA-ELLRICH, des noms de camps que je connaissais puisque Fernand JACLAIN est mort à ELLRICH .

Effectivement comme le déporté libéré l’avait annoncé ,les allemands à l’approche des troupes alliées de Paris ont décidé de vider les prisons de la région parisienne de leurs détenus : Fresnes, Cherche-midi, fort de Romainville et, en plus le camp de Compiègne.

Curieusement cette liste concerne un dernier convoi massif de plus de 2200 déportés ( hommes et femmes) qui finalement partira du quai des bestiaux de la gare de marchandises de PANTIN ( certes cette gare avait déjà été utilisée les 18 avril et 13 mai 1944 pour l’envoi de deux convois de femmes déportées à BUCHENWALD) . En consultant cette liste qui provient des archives de l’Amicale Dora –Ellrich, je découvre les noms des 5 auversois inculpés pour avoir rendu hommage aux aviateurs anglais tués lors du crash de leur avion le 8 juillet 1944. J’y trouve également les noms de Maurice HINEUX et de Lucien LEROUX et Maurice STEINER qui ne sont pas natifs d’AUVERS/SUR.OISE mais y habitaient. Ce convoi comprenait donc 8 habitants de notre commune déportés et qui ne reviendront pas.

Mais pourquoi ce convoi qui devait partir le 12 août de la gare de l’Est a t’il été retardé : Le 10 août 1944 les cheminots parisiens entament une grève insurrectionnelle. Puis dans la nuit du 12 au 13 août la Résistance détruit les installations de la gare de l’Est de sorte que les allemands décident de former le convoi en gare de PANTIN , convoi dont le départ est fixé dans la soirée du 15 au 16 août 1944. Les hommes devaient être conduits à PANTIN le 15 au matin et les femmes l’après-midi mais les chauffeurs des bus parisiens refusent d’obéir de sorte que les femmes seront transportées sous la menace des S.S.

Ce sont donc 2201 déportés (546 femmes et 1654 hommes arrêtés par mesure de répression qui allaient prendre le chemin du Reich allemand). Dans ce convoi , certainement l’un des plus importants par le nombre de déportés il y avait aussi parmi les hommes 168 aviateurs alliés abattus au dessus de la France.

La croix-rouge informée se rend à PANTIN pour distribuer des colis et obtient la libération de 36 personnes, des malades et des femmes enceintes.

Le voyage fut fort long car à hauteur de NANTEUIL-SAACY (seine et Marne) un bombardement le 8 août a détruit un pont ferroviaire. Les déportés doivent rejoindre à pied la gare où un autre train a été amené. Lors de ce changement les S.S exécutent des déportés qui tentent de s’évader.

Le 17 août 1944 à DORMANS (Marne) la résistance essaie, sans y parvenir, de stopper le convoi. Dans la nuit du 17 au 18 août le train stationne à BAR-LE-DUC (Meuse). Le 19 août le train arrive à WEIMAR (Allemagne).

Le matin du 20 août les hommes rejoignent le camp de BUCHENWALD et les femmes continuent en direction de RAVENSBRÜCK.Début septembre 1944 les hommes sont répartis à DORA et ELLRICH .

Sur les 2201 déportés 903 sont déclarés morts en déportation, 143 sont disparus en déportation et pour 302 leur situation n’était pas connue.

C’est donc à 15 jours de la libération d’AUVERS et de BUTRY que ces 8 auversois et butriots ont été emmenés en Allemagne où ils sont décédés en 1944 ou dans les premiers mois de 1945.

 

Un rappel concernant notre libération :

Face à la retraite de colonnes de soldats allemands qui tentent de passer au nord de la Seine en empruntant les bacs ( tous les ponts ayant été détruits par l’aviation alliée) » et alors que la poche de Falaise n’est pas encore bouclée, le Général PATTON, commandant de la 3 ème armée américaine, arrivé sur la Seine donne l’ordre au XV ème corps (79 ème infantry Division et 5ème armored) d’attaquer vers le nord en direction de la Seine et de Mantes envisageant un nouvel encerclement de l’ennemi sur la rive droite du fleuve aux portes du vexin français et du département de l’ex- Seine et Oise.

Mantes-la -Jolie est libérée le 19 août 1944 et dans la soirée à Rolleboise et Mericourt les G.I’s traversent le fleuve et installent un poste avancé. Les forces françaises de l’intérieur puis les troupes américaines seront repoussées à deux reprises, les 21 et 22 août 1944 à La Roche-Guyon. Il faudra apporter à la 79 ème Infantry Division le renfort de la 30ème Division U.S et du 2 ème armored pour, le dimanche 27 août 1944, délivrer définitivement La Roche-Guyon, engager la bataille du Vexin et atteindre la vallée de l’Oise le mercredi 30 août 1944.

A cette date du 30 août Beauvais est aussi libérée car à l’ouest de Mantes , en vexin normand, le XXX corps britannique du Général Montgomery est entré dans le département de l’Oise après avoir libéré Vernon le 25 août 1944.

Il convient de noter que ces deux divisions d’infanterie américaine ont déjà combattu en France lors de la première guerre mondiale :

-La 79 th Infantry Division a été créée en août 1917 à Fort Meade dans le Maryland. Ce n’est qu’en juillet 1918 que cette division embarque pour la France et prend la direction du secteur Meuse-Argonne. Le 26 septembre 1918, après 30 heures de combats la crête de Montfaucon (Aisne) est aux mains des américains.

Réactivée le 15 juin 1942 à camp Pickett en Virginie elle participe en plein hiver à une période d’entraînement au Kansas. Le 14 juin 1944 la division débarque à nouveau sur le sol français à Utah Beach ; considérée comme « fer de lance » elle est chargée de la prise du port de Cherbourg. En mars 1945 la 79ème D.I traverse le Rhin, nettoie la Rhur et libère Bochum le 10 avril 1945.

En souvenir de sa campagne de 1918 en Lorraine, l’insigne de la division est une croix de Lorraine d’argent sur un écu de France bleu bordé d’argent.

-La 30 ème infantry Division formée en 1917 au camp de Sevier en Caroline du sud par des gardes nationaux de l’Etat mais aussi de ceux de la Caroline du Nord, de Géorgie et du Tennessee combattra en août 1918 (et non 1917 comme écrit précédemment) au sud ouest d’Ypres en Belgique avant, en septembre -octobre 1918, de participer à l’offensive de la Somme et de contribuer à la percée de la ligne Hidenbourg. La grippe espagnole décimera l’armée américaine de septembre à octobre 1918.

Réactivée le 16 septembre 1940, elle arrive en Grande Bretagne le 22 avril 1944 puis débarque en Normandie sur Omaha Beach du 11 au 17 juin 1944.Au 7 juillet elle sécurise les hauteurs autour de la Vire et participe à la bataille de Saint Lô. Du 7 au 13 juillet la 30th infantry division va perdre 3200 hommes (tués, blessés ou disparus). Puis elle est engagée dans l’opération « Cobra » dans le Cotentin pour s’ouvrir la route de la Bretagne avec la percée d ‘Avranches et enfin à l’opération Lüttich déclenchée le 7 août 1944 par la contre attaque allemande sur Mortain pour couper le front allié où il est le plus mince . Les éléments du 120 ème régiment de la 30th infantry Division vont combattre et résister 5 jours et 5 nuits aux waffen S.S de la 2 ème Division S.S blindée « DAS REICH » sur la célèbre côte 314.

L’échec allemand mit fin à la bataille de Normandie et à la mi-août la division fut rattachée au XIX corps américain qui s’engagea dans la course vers la Seine par Mortagne, Nonancourt, Saint-André de l’Eure et Evreux que libèrera aussi la 30th infantry division.

L’Insigne de cette division : monogramme O H ovale bleu sur fond rouge pour évoquer le surnom Old Hickory avec au ventre le chiffre romain XXX rappelle l’appartenance de cette division au XXX corps pendant la première guerre mondiale .

Nous devons notre libération le mercredi 30 août 1944 au 120 ème régimental team du Colonel BIRKS de la 30 ème Infantry division. U.S « The Old Hickory” (Le vieux noyer).

A MERY/SUR/OISE c’est un régiment motorisé (autoblindées M8), le 113 éme Cavalry « Red Horse » du Colonel BIDDLE qui rendra sa liberté à la population le même jour que sur le rive droite de l’Oise.

Comment ne pas avoir de compassion et de reconnaissance pour tout ces jeunes GI’s blessés, meurtris, morts loin de chez eux et des leurs sans trop savoir pour quoi et pour qui. Pour la liberté certes, mais aussi pour la France, qui ne devra jamais cesser de s’en souvenir.

 

D.LAINÉ

 

AMICALE DES ANCIENS COMBATTANTS ET MOBILISES

1914-1918, 1939-1945, RESISTANCE, INDOCHINE, T.O.E., A.F.N., M.M.E.

D’AUVERS-SUR-OISE

Enregistrée sous le n°2446 le 14-02-1946 à la Sous-Préfecture de Pontoise. J.O du 18-03-1946

Association régie par la loi du 01-07.1901

Siège : Mairie d’AUVERS-SUR-OISE 95430