COMITÉ D'ENTENTE DES ANCIENS COMBATTANTS
 
Créé le 9 janvier 1998, ce comité réunit les deux associations patriotiques d'Auvers-sur-Oise, l' A.M.C (Amicale des Anciens Combattants Mobilisés d'Auvers-sur-Oise) et le F.N.A.C.A (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie).
Sa mission est de participer aux cérémonies patriotiques de la municipalité et d'assurer le fleurissement du monument aux morts et les stèles des Auversois et Butriots tués ou assassinés par les nazis entre Auvers et Parmain dans les  jours qui ont précédé la libération de la commune.
 
Son drapeau est présent lors des cérémonies locales ou départementales et lors des obsèques de leurs camarades.
 
Un repas est organisé chaque année à la Maison de l'Ile, pour réunir les anciens combattants, leur famille et amis.
Une cotisation est versée au comité d'entente par l'AMC et la FNACA, pour reversement à l'Association du Mémorial départemental d'Afrique du Nord érigé en 2000, à Sannois, en mémoire, des 157 Val-d’Oisiens" Morts au champ d'honneur" en Algérie, Maroc et Tunisie, et qui veille au fleurissement de ce monument.
 
F.N.A.C.A
 
Créé le 17 juin 1971, la fédération a pour but d'entretenir et de renforcer les liens de camaraderie et de solidarité entre les anciens mobilisés en Algérie, Maroc et Tunisie, de leur permettre d'assurer la sauvegarde de leurs droits matériels et moraux et d'œuvrer en faveur de la paix.
En plus du devoir de mémoire, le comité organise pour favoriser le contact avec ses adhérents, des repas dansants, des sorties en car d'une journée soit cabaret ou autre restaurant avec visite culturelle, des voyages de 3 jours à une semaine en France ou à l'étranger.
 
A.M.C
 
Concerne les guerres et conflits de 14/18 à nos jours, résistants, internés, déportés et victimes de guerre.
Créée le 12/11/1914, elle est ouverte à ceux des conflits ultérieurs du XX siècle et peut accueillir ceux du XXI siècle.
Son drapeau est présent lors des cérémonies locales ou départementales et lors des obsèques de leurs camarades.Ses buts : défense des droits moraux et matériels de ses adhérents ycompris veuves de guerre ou anciens combattants).           
 
 

 

 
Mesdames , Messieurs,
Nous commémorons aujourd’hui le 98 ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918.
Mais dans le cadre du cycle mémoriel de la Grande Guerre 1914-1918, l’année 1916, dont nous devons aussi commémorer le 100 ème anniversaire , vit sur le front ouest se dérouler deux batailles celle de Verdun entre allemands et français, qui dura près de 10 mois ( du 21 février 1916 au 18 décembre 1916)  alors que les alliés, principalement franco-britannique , qui préparaient la seconde sur la Somme (du 1er juillet 1916 au 18 novembre 1916) avaient   négligé le secteur de la Meuse.
Je rappelle qu’en 1915 le Général Joffre, commandant des armées du nord et de l’est, s’était fait fort d’user les troupes allemandes et de percer leurs lignes en lançant 6 puissantes offensives  pour les alliés , deux en Champagne, trois en Artois et une dans la Woëvre (plaine humide parsemée d’étangs et de bois) dans l’actuelle parc naturel régional de Lorraine.
Les deux offensives lancées le 25 septembre 1915 en Champagne et en Artois  s’étant soldées par 30.000 morts et 170.000 blessés pour les français et 16.000 tués et 86.000 blessés pour les britanniques , c’est dire combien l’année 1915 avait été pour les alliés une suite de désillusions et d’échecs.
Cependant le Président du Conseil, Aristide Briand, maintint sa confiance à Joffre et le nomma commandant en chef des armées françaises. Ce dernier, s’appuyant sur un décret obtenu le 5 août 1915 , sera autorisé à supprimer l’autonomie des places comme Verdun au profit de régions fortifiées. Des pièces d’artillerie de tous calibres seront ainsi mises à la disposition du commandant en chef .Depuis le décret précité  , le fort de DOUAUMONT, l’un de ceux qui protège VERDUN, est donc en cours de désarmement  et le 25 février 1916 lors de son attaque par les allemands , il ne comptait plus qu’une soixantaine de soldats  (territoriaux) et une artillerie réduite.
Lors de la conférence interalliée de Chantilly les 6,7 et 8 décembre 1915 qui réunissait les commandants des armées britannique, belge, italienne, serbe, russe et française, il est décidé de mener  désormais une guerre commune .Seules la Russie et l’Italie s’organiseront sur leurs fronts respectifs. Des officiers français, dont le Lieutenant Colonel Emile DRIANT, député de Nancy, ont tenté dès le 1er décembre 1915 de s’opposer au démantèlement des forts de la région et d’obtenir des moyens pour renforcer les deux premières lignes. Le grand quartier général de JOFFRE restera sourd à leur demande. Le commandant en chef des armées françaises déclarera : « Je ne demande qu’une chose , c’est que les allemands m’attaquent , et s’ils m’attaquent que ce soit à VERDUN ».
Nos troupes  reçurent pour consigne «  tenir et retenir ».Elles tinrent et retinrent et n’abandonnèrent pas VERDUN la défendant à tout prix avec un total de 259 régiments sur les 330 que comptait l’armée française.
A Verdun face à nos troupes, le Général Erich VON FALKENHAYN, chef suprême de l’armée allemande,entendait par son offensive  « saigner à blanc l’armée française » mais il causa de telles pertes dans ses propres troupes qu’il sera en août 1916 remplacé par HINDENBURGG et LUDENDORFF.
Le lundi 21 février  1916 à 7h00 du matin  c’est un véritable « orage d’acier » qui, selon l’écrivain  allemand et ancien combattant Ernst JÜGER, s’abat sur la campagne Verdunoise dans un grondement de tonnerre  incessant.   Le bois des Caures, situé à 14 km au nord est de Verdun et occupé depuis novembre 1915 par le groupe de chasseurs à pieds (B.C.P) du Lieutenant  Colonel Emile DRIANT, qui  comprend deux bataillons le 56 ème commandé par le capitaine VINCENT et le 59 ème  du commandant Etienne RENOUARD , est bombardé d’obus pendant 9 h  par l’artillerie allemande puis son infanterie de la 21 ème division du XVIII ème corps d’armée Hessois lance l’assaut de nos lignes.
La défense des chasseurs à pieds de DRIANT  sera l’un des plus magnifiques faits d’armes de la bataille de Verdun. A la grenade tant qu’il y en a , à coups de crosses  quant les munitions font défaut ou à la baïonnette , à coups de pierres, de pioches , au corps à corps les chasseurs résistent encore pour retarder  de façon décisive la progression de l’ennemi. Le jour baisse et il commence à neiger. Le 21 février 1916 vers 21 h le commandant RENOUARD prend en charge  , en plus du 59 ème bataillon , le 56 ème dont l’officier,
le capitaine Vincent, est blessé .
Le 22 février 1916 l’ennemi reprend le bombardement du bois et, à partir de 10h30 , avec une intensité extraordinaire , à raison de  25 à 30 éclatements d’obus de gros calibre à la minute  jusqu’à 12h00. A 13h00 l’infanterie allemande attaque à nouveau en force et les derniers postes et abris dans lesquels les chasseurs à pieds avaient repris leurs positions  sont pris l’un après l’autre.
Le commandant RENOUARD est tué puis vers 16h00 c’est le Lieutenant Colonel Emile DRIANT qui est atteint à la tempe et meure. Il sera inhumé par les allemands au côté du commandant RENOUARD.
Les deux bataillons de chasseurs à pieds, renforcés de quelques éléments du 165 ème R.I représentaient 1200 hommes le 21 février au matin .Le 22 après la mort du Lieutenant Colonel DRIANT, il reste 110 hommes soit une perte de 90%.
Le 25 février  le fort de DOUAUMONT est pris par l’ennemi  et la défense de VERDUN est confiée à Philippe PETAIN. Du 6 mars au 9 avril 1916 (à cette dernière date les allemands s’emparent du Mort-homme à la vue duquel un soldat qui allait connaître le baptême du feu dira à un aumônier : « Donnez nous l’absolution. Nous sommes tous foutus » 
Le 20 mai le général Georges NIVELLE succède à PÉTAIN pour la défense de VERDUN. PÉTAIN lui recommande le mot d’ordre , valable depuis le début de la bataille : «  ils ne passeront pas. »
Du 3 mai au 23 juin 1916  la brèche dans les défenses françaises est élargie jusqu’à hauteur de FLEURY pendant que les allemands
se sont attaqués au fort de VAUX où le commandant Sylvain Eugène RAYNAL qui en  a pris le commandement le 24 mai 1916  fait face, après un renfort de 250 hommes , à une massive attaque allemande le 1er juin 1916. 
Des soldats du fort blessés réclamant à boire, le  4 juin à 11h30 l’officier français utilise son dernier pigeon voyageur, matricule 787-15  dénommé « Vaillant »  pour porter   à son Etat major le message suivant « Nous tenons toujours mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées très dangereuses .Il y a urgence à nous dégager. Faîtes nous donner de suite communication optique pour  SOUVILLE qui ne répond pas à nos appels . C’est mon dernier pigeon. »  
Le 07 juin 1916 au matin le commandant RAYNAL remet la reddition du fort de Vaux , il est fait prisonnier et détenu en Allemagne.  Le 23 juin 1916 l’ouvrage de THIAUMONT  est pris et l’ennemi entre dans les ruines de FLEURY.
Les 11 et 12 juillet 1916 les allemands atteignent le fort de Souville mais ses assaillants sont arrêtés et faits prisonniers.
A partir de fin juillet des troupes allemandes sont détournées de VERDUN pour la bataille de la Somme.
Le 16 août 1916 reprise du village de FLEURY par les troupes françaises ainsi que du fort de DOUAUMONT le 24 octobre 1916. Le  2 novembre un message allemand est intercepté ; il signale l’évacuation de leurs  troupes du fort de VAUX. Le 3 novembre à 3 h du matin le fort est repris et occupé par nos troupes. Du 15 au 18 décembre, bataille de LOUVEMONT, les français se contentent de repousser les troupes allemandes , la bataille de VERDUN est considérée comme terminée.  Le bilan est de plus de 700.000 victimes  dont 306.000 tués et disparus  (163.000 français et 143.000 allemands). Environ 406.000 blessés  dont 216.000 français et 190.000 allemands.
Les combats de PICARDIE, plus connus  sous le nom de bataille de la Somme  n’ont pas la même  notoriété que la bataille de la Meuse ou bataille de VERDUN.Cette dernière fut plus meurtrière pour les troupes françaises   avec 377.230 soldats tués, disparus  ou blessés alors que la bataille  de la Somme engendra la perte de 202.567 tués , blessés  mais surtout disparus dans la boue, dont 40.000  soldats français.
En revanche les troupes britanniques  lors de la bataille de la Somme perdirent 419.000 tués , disparus ou blessés, dont 206.000.tués ou disparus. Côté allemand le bilan fut  très élevé avec 437.000 morts, disparus ou blessés. C’est pour les britanniques leur première grande bataille de la guerre avec une armée constituée de jeunes volontaires commandés par des officiers peu expérimentés, placés sous le commandement du Général Douglas HAIG qui a remplacé le Général John FRENCH, premier commandant du corps expéditionnaire britannique engagé sur le front belge et au nord de la France en août 1914 ( Le 20 août 1916 le plus jeune soldat anglais, Reginal GILES, 14 ans , engagé à BIRMINGHAM,  appartenant au Gloucester régiment est tué au bois des fourcaux  à LONGUEVAL. 
La bataille de la Somme qui opposera les troupes Franco-britannique aux allemands se déroulera en arc de cercle entre GOMMECOURT  (Pas de Calais) et CHILLY dans la Somme par BEAUMONT HAMEL, THIEPVAL, MARICOURT,LI HONSet CHAULNES. Les armées britanniques se situent au nord d’ALBERT, de MARICOURT (3ème armée, Général ALLENDY), (5 ème armée Général GOUGH), et (4 ème armée Général RAWLINSON ). Ces armées comprennent dans leurs effectifs des soldats : Australiens, Néo-Zélandais , Sud -Africains, Irlandais, Terre-Neuviens , Indous…
Côté français, au sud d’ALBERT , entre MARICOURT et CHAULNES, sur un front de 15 km, placé sous l’autorité du Général FOCH, la 6 ème armée du Général FAYOLLE renforce le flanc britannique et la 10ème armée  du Général  MICHELER est chargée d ‘avancer en Santerre.
Le 24 juin les alliés déclenchent, pendant 5 jours, un important barrage d’artillerie sur les lignes allemandes. Mais l’ennemi  installé depuis des mois dans le secteur a disposé de tout son temps pour réaliser de spectaculaires fortifications à son front défensif , y compris en profondeur avec des abris souterrains jusqu’à 12 m où il peut se retrancher .           
Face à la II ème armée de VON BELOW dont l’effectif en hommes  n’atteint pas celui des franco-britannique et avec une puissance de feu inférieure à l’artillerie alliée, la journée du 1er juillet 1916 reste la plus meurtrière pour l’armée britannique , toutes guerres confondues. L’attaque des 13 divisions britanniques sur le front GOMMECOURT  -MARICOURT aboutit à des résultats divers : échec au nord de la route ALBERT-BAPAUME,succès au sud auprès des français mais les pertes britanniques s ‘élèvent à 60. 000 hommes tués, disparus ou blessés dont 20.000 morts.
Du 2 au 10 juillet  si les français et l’aile droite du Général RAWLINSON progressent quelque peu, l’aile gauche  et le centre de l’armée britannique connaissent un échec.
Le 11 juillet le Général FALKENHAYN ordonne d’arrêter l’offensive à VERDUN et fait déplacer sur la Somme une partie de l’artillerie qui y combattait.
Le Général HAIG annonce à ses troupes une nouvelle arme de guerre secrète, dont Winston CHURCHILL est à l’origine, et  qui devrait produire de grands effets  sur le moral de son infanterie en franchissant les barbelés et les tranchées. Il s’agit du char d’assaut appelé « Tank », le Mark 1 étant équipé de 5 mitrailleuses. Le 13 -09-1916  entre BRAY  et FRICOURT sont  livrés, par chemin de fer, 36 tanks mais le 15-09-1916 , sur 32 mis en service , 9 seulement atteindront leur objectif. Le poids des tanks , 28 tonnes, ne facilitera pas leur déplacement en raison de la boue .
Entre le 15 et le 22 septembre  lors de la bataille entre  Flers et Courcelette ,les Canadiens Français du 22 ème bataillon prennent  ce dernier village .Puis du 25 septembre au 18 novembre , c’est la bataille de l’Ancre , sur les rives d’une petite rivière. Après 141 jours de combats du 1er juillet au 18 novembre 1916, l’armée britannique avait avancé de 3 à 8 kms sur un front d’une dizaine de kilomètres. 
Le 21 novembre 1916, le Général HAIG justifie l’arrêt de toutes les offensives pour les britanniques en raison des conditions météorologiques :  La pluie , la neige, la boue , la nécessité d’évacuer des soldats pour des pieds gelés conduisent le Général JOFFRE à annoncer à ses généraux d’armée le 18 décembre 1916 : « je renonce aux opérations prévues pour la X ème armée ». La bataille de la Somme prend fin officiellement pour 1916 Les villes de PERONNE et BAPAUME ne sont pas encore  reprises aux allemands.
Le Général JOFFRE, remplacé par le Général Georges NIVELLE, reçoit le 26 décembre 1916 le titre de Maréchal .
Pour la  plupart des auversois tués ou disparus en 1916, les combats se sont déroulés dans les départements de la Meuse et de la Somme , lieux des deux batailles évoquées. Lors de l’hommage à tous les « morts pour la France »  qui va se poursuivre au cimetière d’AUVERS , seront rappelés les noms des 128 poilus  tombés au champ d’honneur pendant la Grande Guerre , y compris ceux de VERDUN et de la SOMME. Ne les oublions pas.
D.LAINÉ
 
AMICALE DES ANCIENS COMBATTANTS ET MOBILISES
1914-1918, 1939-1945, RESISTANCE, INDOCHINE, T.O.E., A.F.N., M.M.E.
D’AUVERS-SUR-OISE
Enregistrée sous le n°2446 le 14-02-1946  à la Sous-Préfecture de Pontoise. J.O du 18-03-1946
Association régie par la loi du 01-07.1901
Siège : Mairie d’AUVERS-SUR-OISE 95430

Mesdames , Messieurs ,

 

Dans le cadre du 72 ème anniversaire de la libération d’AUVERS/SUR/OISE et de BUTRY-SUR-OISE son hameau pendant la seconde guerre mondiale, je pensais évoquer les bombardements alliés que nous avons subis en raison de la présence de 3 ponts, deux ferroviaires de valeur stratégique , le  pont de STORS sur lequel circulaient les trains de Persan Beaumont à PARIS-Nord par ERMONT et le second au hameau de Chaponval (ligne CREIL-PONTOISE). Le troisième , était le pont routier entre AUVERS et MÉRY/SUR/OISE .

Lire la suite : Commémoration de la libération de la ville du 28 août 2016

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